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La vérification des images

9 gennaio 2025
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Outils utiles

NOTRE GUIDE

En parcourant les médias sociaux, on trouve une quantité énorme de photographies et d’images qui sont devenues une partie importante de l’information. Il est fort possible que certains de ces contenus soient manipulés ou hors contexte, complètement faux et créés artificiellement, modifiés avec l’ajout ou la suppression de détails qui altèrent le sens de ce qui est représenté. Des images qui propagent donc de la désinformation.

Afin de se prémunir contre ce risque, il vaut mieux se poser quelques questions assez simples: ce que je vois, est-ce une vraie photo ? Ou l’on y a ajouté ou effacé des détails? Est-ce un contenu authentique et correctement contextualisé ? Ceux qui ont partagé l’image sur les médias sociaux, ont-ils quelques intérêts à faire passer un certain type de message? S’agit-il de la publicité ? Et encore: celui qui publie l’image, est-il aussi l’auteur de cette image ?

Pour avoir des réponses il faut généralement enquêter sur l’origine d’une image et la vérifier. Il est très important d’observer attentivement l’image et analyser ses détails pour bien comprendre ce que nous sommes en train de regarder. Ensuite, la meilleure chose à faire est de passer à la “recherche d’images inversée”, un processus qui permet de trouver en ligne des images similaires ou même identiques par rapport au contenu original. Cela nous permet de savoir si une photo a déjà été téléversée dans le web, si et quand elle a été utilisée. Internet offre plusieurs outils qui permettent, gratuitement, aux internautes de vérifier l’origine d’une image.

Les outils : Google Lens

Google Lens, instrument qui appartient à Google, est une application particulièrement utile. Pour analyser une image en ligne, il suffit de cliquer sur le bouton droit de la souris, sélectionner « Rechercher des images avec Google » et enfin découper le contenu visuel que nous souhaitons vérifier. Il est possible aussi de ne rechercher qu’une partie d’une image en sélectionnant ce qui nous intéresse. Une fois que nous avons sélectionné l’image, ou la section de l’image, les résultats de cette recherche apparaîtront à droite de l’écran. S’il y a une correspondance exacte avec la même photo, celle-ci apparaîtra comme premier résultat. Pour voir les différents sites sur lesquels la photo a été publiée, nous pouvons cliquer sur « Voir les correspondances exactes ». Cette section répertorie tous les sites où l’image apparaît sur Internet. Enfin, pour comprendre si l’image est réelle ou non, il suffit de cliquer sur les sites obtenus ainsi et de comprendre ce que l’on dit à propos de cette photo.

Par contre, les autres résultats obtenus grâce à cette recherche ne sont pas toujours des correspondances exactes, mais des photos et des images provenant de contextes similaires, ou qui rappellent plus ou moins le même sujet. Toutefois, dans certains cas, ces résultats similaires peuvent quand même être utiles.

On peut utiliser Google Lens depuis notre smartphone aussi. Dans ce cas, nous devons cliquer sur l’image qu’on est en train de visualiser sur un site Internet  et maintenir cette touche. Les résultats vont apparaître en bas de l’écran.

Mais ce n’est pas fini. Sur Google Lens il est possible aussi de sélectionner n’importe quelle phrase présente sur l’image, phrase que l’on peut ensuite traduire ou coller pour effectuer une recherche en ligne.

Bing, Yandex et TinEye

Il y a également d’autres outils que celui proposé par Google. Bing est un moteur de recherche appartenant à Microsoft qui permet, entre autres, de téléverser des images et d’effectuer une recherche d’image inversée. Lorsqu’il s’agit de photographies, la recherche et les réponses fournies par Bing ont tendance à identifier tous les éléments contenus dans les images. Par exemple, si la photo que nous sommes en train de vérifier contient à la fois une boîte de biscuits et une bouteille de lait, Bing recherchera les deux éléments en ligne. Une recherche de ce type est utile lorsque les détails d’une photo sont bien visibles. Recevoir des informations détaillées ne serait-ce que sur un de ces éléments pourrait s’avérer essentiel pour mieux comprendre le contexte de la photographie.

Yandex est un moteur de recherche russe, qui a été souvent utile dans le passé pour vérifier les contenus des infos provenant de l’Europe de l’Est. Au-delà de cette spécification géographique, Yandex est aussi particulièrement efficace si l’on veut vérifier des visages ou des lieux. De plus, parmi ses fonctions les plus intéressantes, il y a la possibilité de collecter les résultats d’une même image dans de différentes tailles et formats, afin de pouvoir ensuite reconstruire plus facilement sa circulation sur de différentes plateformes.

TinEye, en revanche, est un outil utile surtout quand on veut savoir de quelle manière et combien de fois une même image a été utilisée. Si nous souhaitons rechercher des logos numériques ou des avatars d’internautes, TinEye est sûrement le meilleur moyen à utiliser. La fonctionnalité qui permet de choisir d’afficher les résultats par ordre chronologique est particulièrement intéressante, car elle permet de trouver des éléments importants sur le moment où une image a pu apparaître pour la première fois en ligne. Dans ce cas également, comme dans les précédents, la recherche est très simple : TinEye permet de téléverser un contenu ou de coller l’URL. Ensuite, il suffira de cliquer sur la loupe pour lancer la recherche.

Le contexte

La « recherche d’images inversée » peut être un outil très pratique pour vérifier une image, toutefois elle ne produit pas toujours des résultats satisfaisants. Dans ce cas, il faut poursuivre la vérification en passant à d’autres actions qui peuvent nous aider à déterminer le contexte de l’épisode que nous sommes en train de vérifier, aussi bien que l’endroit où l’événement pourrait avoir eu lieu.

Commençons par le contexte : une photo ou une image, si extrapolée de son contexte d’origine et donc décontextualisée, peut être un véhicule de désinformation. Pas vraiment pour l’image elle-même, plutôt parce qu’elle est associée à un contexte avec lequel, en réalité, elle n’a rien à voir.

Per cercare di contestualizzare correttamente un’immagine, una strategia può essere quella di concentrarsi sul legame che esiste (o non esiste) tra la foto e la persona o l’account che l’ha condivisa. Ad esempio, chiedersi dove si trova solitamente l’utente che ha pubblicato lo scatto, se è verosimile che quella persona abbia immortalato la scena che vediamo, oppure se si tratta della condivisione di uno scatto fatto da altri.

Si l’on veut chercher à contextualiser correctement une image, une des stratégies est de se concentrer sur le lien qui existe (ou n’existe pas) entre la photo et la personne ou le compte en ligne qui l’a partagée. Par exemple on peut se demander où se trouve habituellement l’utilisateur qui a publié la photo, s’il est possible que cette personne ait pris en photo la scène que l’on voit ou, contraire, s’il a partagé une photo prise par d’autres.

Ensuite on peut effectuer une recherche en ligne à l’aide de mots-clés que l’image et la légende nous donnent, et comprendre si c’est quelque chose de réel et correctement contextualisé.

Des outils et des analyses supplémentaires

Si l’on veut obtenir encore plus d’informations sur une image les métadonnées sont utiles, c’est-à-dire toutes ces informations « en coulisses » qui peuvent inclure des détails sur l’appareil photo, l’objectif et les paramètres utilisés pour la prise de photo, ainsi que des informations facultatives sur le photographe, le lieu et plus encore. Certaines caméras sont également capables de sauvegarder des données GPS qui indiquent l’emplacement précis où l’image a été prise. Pour vérifier les métadonnées d’une photographie il y a plusieurs outils en ligne, tels que  Jimpl, Irfanview, metadata2go.

Cependant, il y a des sites et des programmes qui permettent de supprimer des métadonnées, comme Exif Purge et Jhead.

Si les métadonnées ne sont pas suffisants et l’on veut savoir quand une photo a été prise, il est possible d’utiliser SunCalc. Il s’agit d’un instrument qui montre le mouvement du soleil et la phase de la lumière solaire dans un certain jour et à un certain endroit. Avec SunCalc il est donc possible d’obtenir une approximation de l’heure de la journée à laquelle la photo a été prise en utilisant la direction de l’ombre.

Un autre outil très utile pour vérifier les visages des personnes présentes sur l’image est Amazon Rekognition, qui offre plusieurs fonctionnalités. Par exemple, il détecte, analyse et compare les visages et les attributs faciaux, tels que l’âge et les émotions. Il reconnaît les visages des célébrités et il peut déterminer si un visage présent dans une image apparaît et correspond à un autre visage qui se trouve dans une base de données qui lui a été fournie. Ou encore l’on peut utiliser FindClone, un site Web russe connu pour la précision de ses capacités de reconnaissance faciale. FindClone recherche parmi les images accessibles au public sur Internet, y compris les pages des médias sociaux russes: l’utilisateur devra téléverser une photo et le système se chargera de renvoyer des résultats visuels qui correspondent, plus ou moins, à l’image de départ.

Les images créées numériquement

Cependant, les images que nous voyons en ligne souvent ne sont pas réelles, au contraire, elles ont été créées numériquement à l’aide des systèmes d’intelligence artificielle (IA). Compte tenu de leur vraisemblance, ces images ont parfois été prises pour vraies. À l’heure actuelle il n’existe aucun outil capable d’établir avec certitude si une photo a été créée avec l’intelligence artificielle ou non. Mais, heureusement, il existe quelques astuces qui permettent de comprendre, avec une certaine marge de certitude, si une photo est réelle ou non.

La première étape à franchir est, toujours, de passer à la recherche d’images inversée, dont nous avons parlé au début. Mais si cela ne nous permet pas de retrouver la photo originale, cela peut quand même être utile pour nous montrer une image avec une résolution plus élevée. De cette façon, nous pourrons analyser plus aisément les détails de l’image et découvrir d’autres indices.

Après cela, nous pouvons vérifier si l’image a un watermark, c’est-à-dire un filigrane, une marque ou un logo qui permettent de reconnaître l’origine de ce contenu. Par exemple, DALL-E produit automatiquement pour toutes ses images une barre multicolore en bas à droite, tandis que Craiyon place, au même endroit,  génère un petit crayon de couleur. Il faut cependant se rappeler que pas tous les outils d’IA appliquent un logo à leurs images et que, de toute façon, celui-ci pourrait être supprimé via l’édition d’images.

Pour terminer, les images créées avec l’IA peuvent être reconnues grâce à certaines erreurs ou défauts. Par exemple, les programmes d’intelligence artificielle ont encore du mal à créer des mains réalistes et souvent ils génèrent des asymétries telles que des visages disproportionnés, des oreilles à des hauteurs impossibles ou des dents et des cheveux irréalistes. De plus, la fusion de plusieurs images faite en utilisant l’intelligence artificielle pourrait créer des anomalies à l’arrière-plan de l’image. Il est donc également important de vérifier si les éléments qui apparaissent en arrière-plan sont cohérents avec le contexte de l’image. Ces programmes d’IA ont aussi un problème avec la création des pores de la peau, laquelle apparaît donc souvent trop lisse et brillante.

Demander aux sites de vérification

Si les différentes techniques et les outils répertoriés ci-dessus n’ont pas été utiles pour votre recherche, ou si l’on souhaite obtenir une réponse plus rapide, il est possible de rechercher l’image que vous êtes en train de vérifier à l’aide de Google Fact Check Tools. Il s’agit d’un outil qui regroupe les articles de fact-checking qui ont été publiés dans le monde entier sur un sujet, une personne ou un événement donné. L’interface de Google Fact Check Tools est très intuitive et pour interroger la vaste base de données, il suffit de cliquer sur la section “Explorer” et taper un mot-clé (la même chose qu’on fait avec les moteurs de recherche classiques) ou encore téléverser  l’image que nous souhaitons vérifier. Les résultats, que l’on peut trier en fonction de la langue dans laquelle l’article est rédigé (italien, anglais ou les autres langues), indiquent, pour chaque info, le site de vérification sur lequel l’article est publié, le titre, un bref résumé, le verdict et bien sûr le lien vers l’article complet.

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